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L’élevage en captivité pourrait être favorable à la préservation des pythons.
Le premier rapport issu du « Partenariat pour la préservation des pythons » a été présenté aujourd’hui. Ce partenariat formé en novembre dernier, rassemble Kering, le Centre du commerce international (CCI) et le Groupe d’experts Boas et Pythons de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN/SSC).
Intitulé « Evaluation des fermes d’élevage de pythons travaillant pour le secteur du cuir haut de gamme au niveau mondial », ce rapport étudie la faisabilité et la viabilité économique de l’élevage de pythons en captivité comme possible méthode d’exploitation durable et de préservation des espèces. Son objectif est de fournir des orientations aux acteurs du commerce de pythons pour les aider à adopter des pratiques durables en terme d’approvisionnement en peaux.
Selon ce rapport, la pratique de l’élevage des pythons pourrait aider à réduire la pression que subissent les populations de pythons sauvages en Asie. Toutefois, cette pratique doit uniquement être considérée dans une approche globale de la préservation des pythons. Des recherches complémentaires sur l’élevage et le commerce des pythons sont nécessaires pour déterminer les avantages en matière de préservation de l’espèce et les conséquences sur les moyens de subsistance des populations humaines. Le rapport souligne également qu’une plus grande attention doit être accordée à la préservation des espèces de pythons à l’état sauvage.
« Il est encourageant de disposer enfin d’informations concrètes sur la faisabilité et sur le rôle de l’élevage de pythons pour l’exploitation des peaux, notamment en écho aux préoccupations exprimées à l’égard de cette pratique, » a déclaré Daniel Natusch, l’un des auteurs du rapport et membre du Groupe d’experts Boas et Pythons de l’UICN/SSC. « L’élevage en captivité ne répond qu’en partie à la question du commerce durable de peaux de pythons. Nous ne devons pas perdre de vue les objectifs de préservation plus globaux et le potentiel des systèmes d’exploitation sauvage pour encourager la préservation des pythons sauvages et de leur habitat. »
Parmi les recommandations clés du rapport figurent la mise en place de dispositifs garantissant que l’élevage de pythons est bien documenté, qu’il est fait de manière responsable, légale et qu’il n’encourage pas le trafic de l’espèce à l’état sauvage sous couvert d’élevage. L’étude précise également qu’il est urgent de développer des techniques qui permettront de différencier les peaux provenant de pythons élevés en captivité de celles provenant de pythons capturés à l’état sauvage. Le « Partenariat pour la préservation des pythons » s’emploie à résoudre ce problème en travaillant avec le Vietnam à la recherche de méthodes innovantes permettant de savoir si les peaux proviennent de pythons élevés en captivité ou de sources sauvages.
« Notre orientation et notre engagement en faveur de pratiques plus responsables sont une priorité à chaque étape de nos chaînes d’approvisionnement, et ce en remontant jusqu’à nos fournisseurs primaires, » a affirmé Marie-Claire Daveu, Directrice du développement durable et des affaires institutionnelles internationales de Kering. « Ce premier rapport et les efforts continus que nous déployons dans le cadre du Partenariat pour la préservation des pythons pour améliorer la traçabilité, la durabilité de l’approvisionnement et la préservation des pythons seront utiles pour tout notre secteur et permettront des prises de décision éclairées en matière d’approvisionnement. Nous appliquerons ces recommandations de manière proactive, notamment en développant avec le Partenariat pour la préservation des pythons des recommandations de bonnes pratiques pour les fermes d’élevage en captivité et en formant les fournisseurs avec lesquels nous travaillons.»
Le commerce des peaux de pythons répond principalement au besoin de l’industrie du luxe, notamment pour la maroquinerie. L’Italie, l’Allemagne et la France sont les principaux importateurs. Les peaux sont aussi utilisées pour la fabrication d’instruments de musique traditionnels chinois. L’Indonésie, la Malaisie et le Vietnam constituent les pays d’origine des peaux de python. La Chine, la Thaïlande et le Vietnam produisent des peaux de pythons issues de l’élevage.
Les pythons d’Asie du Sud-Est, le python réticulé (Python reticulatus) et le python birman (Python molurus bivittatus), qui sont deux des plus grands serpents du monde, sont capturés dans la nature pour leurs peaux depuis près de huit décennies. Au cours des vingt dernières années, le commerce des peaux de python a augmenté de façon importante : les pays d’Asie du Sud-Est exportent près de 500 000 peaux chaque année. Selon l’étude, cette demande croissante risque d’entraîner une pression importante sur les stocks sauvages.
« Ce rapport propose une solution alternative pour l’approvisionnement en peaux de python, dont la demande ne cesse de croître. Toutefois, il reste du chemin à parcourir pour arriver à une meilleure gestion et à une plus grande transparence dans l’élevage de pythons, » a affirmé Jean-Christophe Vié, Directeur adjoint du programme mondial des espèces de l’UICN. « Il faut continuer d’œuvrer parallèlement pour la préservation des pythons sauvages et de leur habitat, une nécessité qui passe par la préservation directe de sites et par une action contre le commerce illégal. »
Le rapport sera présenté au Comité pour les animaux de la prochaine réunion de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) en mai 2014 pour contribuer à la discussion sur le commerce mondial des serpents.
« La CITES cherche à améliorer la légalité, la durabilité et la traçabilité du commerce mondial de pythons. La convention préconise de poursuivre les recherches. Le Comité pour les animaux et le Comité permanent de la CITES seront ainsi plus à même de déterminer les orientations à fournir ainsi que les étapes supplémentaires nécessaires pour assurer la durabilité et la légalité de ce commerce, » a déclaré John E. Scanlon, Secrétaire général de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). « Afin de trouver des solutions pragmatiques et innovantes, cette initiative rassemble les acteurs importants, tous secteurs confondus. Le rapport ‘Evaluation des fermes d’élevage de pythons travaillant pour le secteur du cuir haut de gamme au niveau mondial’ réalisé dans le cadre du Partenariat pour la préservation des pythons, est une précieuse contribution à ce travail collectif. »
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Pour plus d’informations, veuillez consulter la synthèse du rapport.
À propos de Kering
Kering, qui figure parmi les leaders mondiaux de l’habillement et des accessoires, développe un ensemble de marques puissantes de Luxe et de Sport & Lifestyle : Gucci, Bottega Veneta, Saint Laurent, Alexander McQueen, Balenciaga, Brioni, Christopher Kane, McQ, Stella McCartney, Tomas Maier, Sergio Rossi, Boucheron, Dodo, Girard-Perregaux, JeanRichard, Pomellato, Qeelin, Puma, Volcom, Cobra, Electric et Tretorn. En encourageant l’imagination sous toutes ses formes, Kering permet à ses marques de réaliser leur potentiel de croissance et ouvre la voie à des méthodes plus durables. Présent dans plus de 120 pays, Kering a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires de 9,7 milliards d’euros et rassemblait plus de 35 000 collaborateurs au 31 décembre. L’action Kering (ex PPR) est cotée à Euronext Paris (FR 0000121485, KER.PA, KER.FP).
À propos de l’UICN
L’UICN, l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN - International Union for Conservation of Nature), aide le monde à trouver des solutions pragmatiques aux défis les plus urgents en matière d’environnement et de développement, en soutenant la recherche scientifique, en gérant sur le terrain des projets dans le monde entier et en encourageant les gouvernements, les ONG, les Nations Unies, les conventions et les sociétés internationales à, ensemble, développer des politiques, des lois et de meilleures pratiques. Réseau environnemental global le plus ancien et le plus étendu du monde, l’UICN est une union démocratique qui compte plus de 1000 gouvernements et ONG parmi ses organisations membres, et près de 11 000 scientifiques et experts bénévoles répartis dans quelque 160 pays. Elle s’appuie sur un secrétariat de plus de 1000 professionnels travaillant dans 60 bureaux ainsi que sur des centaines de partenaires des secteurs public et privé et des ONG partout dans le monde. Le siège de l’UICN se trouve à Gland, près de Genève, en Suisse. www.iucn.org
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À propos du Groupe d’experts Boas et Pythons
Le Groupe d’experts Boas et Pythons (BPSG - Boa and Python Specialist Group) est un réseau mondial d'experts travaillant sur une base volontaire. Le BPSG est un des nombreux groupes de spécialistes de la Commission pour la Sauvegarde des Espèces (CSE). Le BPSG assure le rôle d’autorité mondiale sur les questions liées à la conservation des boas et des pythons. Sa mission est de fournir à l'UICN, ainsi qu’à d’autres organismes gouvernementaux et non gouvernementaux, des avis d'expert et des conseils scientifiques concernant la conservation des boas et des pythons.
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