Un soutien de longue date de Women In Motion à Laia Abril

Le programme de Kering qui vise à mettre en lumière les femmes dans les arts et la culture renouvelle son soutien à la photographe Laia Abril.

La première partie d'Une Histoire de la misogynie, On Abortion avait reçu en 2016 à Arles le Prix de la Photo Madame Figaro, auquel Women In Motion est associé.

En 2023, Laia Abril faisait partie du parcours Elles x Paris Photo conçu par la commissaire Fiona Rogers et soutenu par Kering lors de la foire internationale Paris Photo.

En 2025, c’est à Paris que Kering prolonge son soutien à l’œuvre de Laia Abril, qui poursuit son étude du contrôle systémique du corps féminin à travers les siècles et les continents avec le troisième volet de son œuvre, On Mass Hysteria.

On Mass Hysteria au BAL, soutenue par Women In Motion

Dans On Mass Hysteria, Laia Abril explore ce que l’on a souvent qualifié, à tort, « d’hystérie collective » et propose une lecture visuelle des interprétations avancées pour expliquer ce type de phénomène. En janvier 2025, Women In Motion soutient l’installation de Laia Abril au BAL, lieu indépendant d’exposition consacré à l’image-document, et associe Kering Foundation au Cycle de conférences organisé par l’espace d’exposition.

L’installation présentée au BAL se concentre sur ce phénomène observé principalement dans des communautés d’adolescentes et de femmes étroitement soudées, confrontées à des situations de stress ou d’oppression, qui manifestent des symptômes collectifs sans cause physiologique, tels que des évanouissements, des tremblements, des fous rires ou des transes.

Trois cas d’étude sont présentés, que Laia Abril, fidèle à sa méthode de recherche, a examinés avec des anthropologues, sociologues, neurologues et psychiatres pour tenter de comprendre l’origine de ces crises. À chaque fois, la parole de femmes ayant manifesté les symptômes est donnée à entendre, accompagnée d’images de leur vécu, de leur récit et de documents d’époque.

Le travail sur les archives montre l’étendue géographique et temporelle du phénomène, quand l’approche pluridisciplinaire – qui convoque l’anthropologie, la psychologie, l’histoire de la médecine ou le droit – permet à Laia Abril de se faire l’écho de nouvelles interprétations de ces crises psychosomatiques. Ces dernières sont ainsi considérées comme un langage de résistance des femmes aux systèmes d’oppression, aux douleurs collectives ou aux traumas transgénérationnels.